Mon cher maître aux yeux d’argent

Book Thief - Fantasy Romance

Leur amour est une parenthèse volée au destin, condamnée d’avance. Sylvia et Noël le savent, mais ils choisissent de vivre secrètement leur passion, tant qu’il en est encore temps. Fils d’un vicomte, Noël est destiné à épouser une noble de son … plus


15 Épisodes

Épisode 1

 

La tristesse de la nuit était gage de douceur pour le couple enlaçé. 

 

“Ha.”

 

La femme fut la première à émettre un soupir après un baiser langoureux. L’homme profita de cet instant de répit pour glisser ses lèvres humides vers sa nuque.

 

“Oh !”

 

Elle tressaillit. La sensation des lèvres chaudes de son amant sur sa clavicule était électrisante. Fermant les yeux, elle l’étreignit avec passion. Son jupon était déjà trempé. 

 

“Tu aimes ?” murmura l’homme, plein de malice.

 

Ses pupilles brillaient comme de l’argent pur finement poli. Alors que tout le monde ne voyait dans ses yeux qu’un gris lugubre, la femme blottit dans son étreinte vigoureuse avait trouvé un nouveau nom : mon maître, mon cher maître aux yeux d’argent. 

 

“Hum… Oui.”

 

Sylvia répondit avec franchise, sans une once d’hésitation. Après tous ces moments d’intense plaisir passés à s’embrasser, se mordre ou se lécher, ce serait absurde de nier la vérité.

 

Noël esquissa un sourire et rapprocha son visage de Sylvia. Lui qui semblait toujours si fragile dégageait à cet instant une sensualité troublante qui fit battre le cœur de la jeune femme avec intensité. Elle était privilégiée. Elle seule pouvait voir cette facette cachée de sa personnalité.

 

“Si ça ne te plaisait pas, tu ne réagirais pas comme ça” répliqua Noël d’une voix lente.

 

Il enlaça Sylvia et l’allongea délicatement sur le lit. Ce geste, très pieux, n’en était pas moins chargé d’une passion intense. Un paradoxe enivrant qui fascinait à chaque fois Sylvia. 

 

Noël la traitait comme une déesse, un être d'une splendeur et d'une noblesse incomparables, digne d'une adoration sans bornes. Pourtant, la flamme d’un désir bestial brûlait dans ses yeux. Son amour était en équilibre instable, à la frontière du profane et du sacré.

 

“Tu ne serais pas aussi mouillée si tu n’aimais pas ça, tu ne crois pas ?”

“Hum…”

 

Après avoir joué avec la tentation, l’homme souleva la jupe de Sylvia d’un coup sec, révélant ses jambes lisses et ses sous-vêtements mouillés. Noël caressa doucement son bas-ventre, faisant trembler tout son corps. 

 

“Ah… Oh… maître.”

“Patience. Je ne t’ai même pas encore déshabillée.”

 

Les yeux bleus de Sylvia étaient embués de larmes. Ce n’était pas des larmes de dégoût ou de douleur. Noël le savait. Sinon, il ne l’aurait jamais traitée ainsi. L’idée d’imposer quoi que ce soit à sa précieuse et adorable Sylvia lui était inconcevable.

 

“Tu es trempée.”

 

Noël s’autorisait cette audace car il savait qu’elle pleurait de plaisir. Il avait laissé les sous-vêtements à son amante pour la titiller en ne caressant que l’étoffe.

 

À travers cette dernière couche de tissu, Sylvia sentit une chaleur irrésistible envahir son corps. Elle balança la tête en arrière et sentit ses muscles se contracter jusqu’aux orteils. Plusieurs gémissements s’échappèrent de ses lèvres humides.

 

“Ah… Oh… Hum.”

“Tu ferais mieux d’économiser tes gémissements, Sylvia” suggéra Noël.

 

Il lui enleva enfin ses sous-vêtements. Il vit apparaître un délicat buisson parsemé de petites perles limpides. Entre chaque rangée se dévoilait une chair rose et délicate.

 

“Ça ne fait que commencer.”

 

La voix de l’homme se fit plus rauque. On aurait dit le râle d’une bête en chaleur, guidée par ses instincts primitifs.

 

Ses doigts qui n’avaient fait qu’effleurer ses sous-vêtements s’aventurèrent dans la chaleur et la profondeur de l’intimité de Sylvia. D’abord un, puis deux doigts remplissaient maintenant l’intérieur palpitant de la jeune femme.

 

“Ah ! Ah !”

 

Sylvia essaya d’étouffer ses cris de plaisir. Elle savait qu’ils n’étaient pas seuls dans la demeure. Derrière chaque mur se trouvaient des yeux curieux et des oreilles attentives qui scrutaient les moindres faits et gestes du deuxième maître et de sa servante.

 

Que penseraient les gens s’ils apprenaient que le deuxième fils du noble clan Lanwood avait une aventure depuis plusieurs jours avec sa garde-malade ?

 

Elle ne voulait pas le savoir. Leur liaison avait commencé dans le plus grand secret et devait se terminer de la même manière, en toute discrétion. Sylvia et Noël y mettraient fin bien avant que des rumeurs puissent s’ébruiter. 

 

La tristesse de la nuit était gage de douceur. Conscients que cette douceur et cette tristesse mèneraient à une inévitable séparation, ils étaient néanmoins incapables de s’arrêter. 

 

“Oh, mon maître !”

 

Tout le corps de Sylvia trembla. Les larmes auparavant suspendues à ses cils coulaient maintenant le long de son visage, telles des perles scintillantes. Un liquide chaud et épais s’échappait également de son intimité, produisant un bruit humide et indécent. Noël, trempé de sueur, retira ses doigts avec une lenteur calculée. Le plaisir était presque insoutenable pour Sylvia. Allongée sur le lit, les jambes écartées, elle émit un autre gémissement.

 

Noël plongea son regard dans celui de Sylvia. Il admirait son visage rougi, de la même teinte délicate qu’une framboise. Il porta ses doigts luisants à sa bouche et les lécha avec provocation.

 

“Ah, maître” soupira Sylvia.

 

Ce simple geste la rendit folle de plaisir. Ses bras tremblants agrippèrent le col de Noël.

 

“Noël.”

 

Elle l’appela par son prénom, un luxe qu’elle ne s’accordait qu’en de rares occasions. Noël l’incitait toujours à le faire dans l’intimité, mais Sylvia refusait.

 

“El.”

 

Elle préférait murmurer son surnom. C’était un effort, une ligne qu’elle s’obligeait à ne pas franchir afin de rester ancrée dans la réalité.

 

“El, vite. Remettez vos doigts.”

 

Il était le maître. Elle n’était qu’une servante. Une barrière sociale infranchissable les séparait. Ils en étaient conscients, mais ils avaient choisi de la transgresser car ils s’aimaient plus que tout. Ils ne pouvaient plus l’ignorer.

 

“El, dépêchez-vous.”

 

Elle enlaça son compagnon. Elle voulait repousser jusqu’au dernier moment le moment inévitable de la séparation et se concentra sur le bonheur de l’instant présent. Elle se répétait aussi ces phrases en continu.

 

N’oublie pas. Un jour, il faudra laisser partir cet homme. Il devra épouser une autre femme de l’aristocratie, choisie par sa famille.

 

Elle s’obstinait à appeler Noël maître pour ne jamais oublier cette douloureuse vérité. Même en pleine extase, lorsque leurs corps ne formaient plus qu’un, elle évitait d’utiliser son prénom.

 

Parfois, Sylvia prenait plaisir à l’exciter. Les yeux brillants de désir, elle susurrait le surnom de son amant en déboutonnant un par un les boutons de sa chemise.

 

“Ah, tu…”

 

C’était au tour de Noël de gémir. Son pénis grossissait de plus en plus. Sa chair gonflée appuyait sur le tissu de son pantalon et le serrait de façon insupportable.

 

“Noël.”

 

Sylvia continua ses murmures envoûtants. Sa main caressait les clavicules de l’homme puis descendit doucement. Elle glissa sa main dans la chemise entrouverte de Noël, lui caressa tout le torse avant d’atteindre son bas-ventre. Sans prévenir, elle attrapa son sexe. 

 

Noël tenta de protester avant de s’interrompre rapidement. Les mots qu’ils voulaient prononcer furent remplacés par des grognements bestiaux. Sylvia souriait de façon licencieuse et déclara avec assurance.

 

“Je vous devais bien ça.”

 

Elle commença à caresser son pénis durci. Elle le touchait à travers le tissu du pantalon, imitant les gestes de Noël. C’était un plaisir très différent des caresses sur une peau nue.

 

“C’est ce que vous m’avez fait tout à l’heure, n’est-ce pas ?”

 

Elle continua à stimuler son entrejambe. À chaque caresse, Noël sentait son sexe grossir un peu plus. Soudain, il ouvrit la bouche et se jeta sur sa partenaire, comme une bête furieuse qui cherchait à la dévorer tout entière. 

 

Ils gémissaient tous les deux. La vue de Sylvia se brouilla, envahit par une sensation extraordinaire, un plaisir encore plus puissant que ses caresses à travers le tissu. En un éclair, ils enlevèrent leurs vêtements encombrants. Noël déchira l’uniforme de Sylvia, comme s’il voulait la débarrasser de ses impuretés. Il découvrit des tétons bien dressés sur des seins ronds, un beau ventre lisse et une taille fine.

 

“Maître, vous devez aussi vous désha… Angh !”

 

Sylvia poussa un cri lorsque Noël, tel un prédateur affamé, se mit à lui dévorer les seins avec la même ardeur que les baisers sur sa bouche et sa nuque. Ses assauts recouvrirent de marques rouges sa peau laiteuse.

 

“Sylvia…” 

 

Noël enlaça la jeune femme, qui peinait à trouver ses mots, avec un désir mêlé de désespoir. Les yeux à nouveau emplis de larmes, Sylvia attrapa les boutons de la chemise de Noël.

 

“Enlève tout.”

 

Il grogna d’une voix rauque et guida la main de Sylvia vers sa taille. Obéissante, elle desserra la boucle de sa ceinture. Noël enleva son pantalon à la hâte.

 

Sa chemise s’ouvrit au même moment, révélant une poitrine musclée et bien dessinée. Contrairement aux apparences - sa minceur et la pâleur de sa peau lui conférait une allure fragile – le corps de Noël était désirable et vigoureux.

 

Sylvia embrassa son torse. Il enleva sa chemise d’un geste brusque et la jeta par terre.  

 

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