Contract Made in Bed

Jaeeren - Romance Contemporaine

[TW] Yiseo, maltraitée par son père depuis l’enfance, est sur le point d’être vendue à un homme qui la répugne. Heureusement, l’intervention inattendue de Dojun, son premier amour et riche héritier d’une firme renommée, coupe court à l’accord. Malgré elle, … plus


47 Épisodes

Épisode 1

 

Une pluie de flocons de neige tombait comme des pétales de fleurs blanches.

 

Il devait faire doux aujourd'hui selon la météo. La jeune femme n'avait donc pas pensé à prendre un parapluie. Sous la pluie glaçante, le corps de Yiseo tremblait légèrement.

 

Le cou élancé de la jeune femme était dénudé et le duvet qui couvrait sa peau le long de la ligne qui allait jusqu'entre ses clavicules ressemblait à des flocons de neige.

 

Ses vêtements ne la couvraient pas assez par ce temps glacial. Aujourd'hui, pour que Yiseo puisse se vendre au prix le plus élevé, elle n'avait d'autre choix que de porter la tenue la plus aguicheuse et tapageuse possible.

 

Sa vision était embuée par la neige. Elle haleta et un nuage de vapeur s'échappa d'entre ses lèvres pulpeuses et rougies, se mêlant aux flocons qui tombaient.

 

“Souris un peu.”

 

Son père, le directeur Yoo, lui lança un regard mécontent. Docile, Yiseo obéit à son père et esquissa un sourire.

 

Elle s'était péniblement entraînée toute la semaine devant un miroir pour créer ce sourire factice.

 

“Tu tiens vraiment à ce qu'on ait pitié de toi, pauvre fille ? Je t'ai déjà dit que tu portais la poisse ! Sois plus joyeuse, bon sang. Fais en sorte que ton interlocuteur soit de bonne humeur !”

 

Elle devait continuer à sourire alors que son père la réprimandait. Peut-être que c'était à cause de ses yeux tombants. Ou peut-être était-ce parce qu'elle avait perdu sa mère lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant. Yiseo avait pourtant l'air encore plus triste lorsqu'elle souriait.

 

Elle commençait à avoir des crampes aux joues à force de sourire. Yiseo se sentait tellement stupide à sourire ainsi mécaniquement devant son père, dans le froid, sous cette pluie verglacée.

 

“N’oublie pas. Ce jour est l'aboutissement de tout ce que je t'ai appris durant toutes ces années.”

 

Au son des menaces proférées par le directeur, Yiseo sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle se fit violence pour les retenir. Elle avait vécu beaucoup trop de choses pour pleurer à cause de ces paroles.

 

Son père ne l'avait jamais traitée comme sa fille. Il ne la considérait que comme une chose, une possession parmi d'autres. Yiseo releva les coins de sa bouche.

 

“Voilà, maintenant tu ressembles enfin à quelque chose.”

 

Sa satisfaction ainsi exprimée, le directeur se renfrogna aussitôt.

 

“Mais pourquoi as-tu pris autant de poids ?”

 

Yiseo n'avait presque que la peau sur les os, mais son corps n’avait jamais trouvé grâce aux yeux de son père.

 

“Tu as mangé quelque chose quand j’avais le dos tourné ?”

“Non.”

 

Elle répondit d'une voix aussi délicate que la vapeur qui s'échappa de ses lèvres. Malgré le démenti sans équivoque de Yiseo, le directeur la regarda d'un air réprobateur. Mais ses yeux brillaient de convoitise.

 

Il voyait en elle un moyen d’obtenir des investissements en formant de nouveaux partenariats avec des entreprises familiales.

 

Même si sa propre entreprise courait droit vers la ruine, le directeur ne pouvait se résoudre à l'abandonner. Pour autant, qui serait prêt à investir dans un tel panier percé ? Ses déboires ne se limitaient pas à la seule gestion de l'entreprise. En effet, le bilan financier ne serait pas si catastrophique si le directeur ne s'adonnait pas autant aux jeux d'argent.

 

L'entreprise était à deux doigts de la faillite à cause de la mauvaise habitude qu'il avait de falsifier ses comptes pour cacher ses opérations de blanchiment d'argent. Il allait ensuite dilapider ces fonds dans des salons de jeux privés. En réalité, il ne s'agissait pas tant d'augmenter les investissements que d'obtenir de l'argent à parier. C'est pour cela qu'il vendait sa fille.

 

“Tiens-toi à carreaux. Rappelle-toi dans quel état pitoyable était ta mère lorsqu'elle a crevé.” 

 

Yiseo tressaillit au son du mot “mère”. Un frisson la parcourut, encore plus intense que celui causé par la pluie glacée.

 

“Yi… seo…”

 

À chaque mot que sa mère prononçait, un filet de sang coulait de sa bouche. Yiseo se sentait toujours prisonnière du souvenir de cette nuit où elle resta immobile, paralysée par la peur. Ce traumatisme éternel était la seule raison pour laquelle Yiseo ne pouvait se résoudre à se séparer de son père.

 

Le directeur attrapa Yiseo, muette et terrifiée, puis la poussa dans la salle où avait lieu la fête. Elle fut immédiatement frappée par une vague de chaleur. Ses joues pâles et transies de froid par la neige se teintèrent de rose. Ses yeux devinrent un peu humides à cause du changement soudain de température. Cet artifice pouvait être un bon moyen de charmer un homme. Elle inspirait la compassion et respirait la pureté. À cette vue, le visage de son père se détendit complètement.

 

“Souris correctement si tu ne veux pas que je t'en mette une.” 

 

Yiseo, qui se tenait aux côtés de son père, lui obéit et s’exécuta à nouveau.

 

Ils se trouvaient à un gala de charité organisé par le groupe Myeongseong. Yiseo pensa que c'était plutôt à elle qu'on devrait faire la charité.

 

“Combien ça coûte tout ça ?”

 

Le directeur regardait, l'air alléché, les bouteilles de spiritueux et de champagne en édition limitée qui trônaient aux quatre coins de la salle. Les employés servaient sans discontinuer de l'alcool aux convives.

 

L'esprit de Yiseo se troubla davantage à la vue de la gigantesque fontaine à champagne érigée au centre de la salle. Elle eut la sensation d'être comme les coupes de champagne au bas de la pyramide qui supportaient le poids colossal de l'édifice. Et au contraire, cet effet de ruissellement, c'était évidemment le groupe Myeongseong.

 

Cela pouvait ainsi expliquer la motivation des participants à cet événement qui étaient prêts à recueillir les moindres petits avantages qu'ils pouvaient obtenir. Et Yiseo se retrouvait prise dans cet engouement.

 

Elle était sûre qu’il devait lui aussi être ici ce soir. Cependant, il était inutile de chercher un homme qu'elle avait aimé en vain. Elle s'était déjà résolue depuis bien longtemps à ne plus lui laisser aucune place dans son cœur, car il était le fils aîné du groupe Myeongseong.

 

De plus, elle avait appris qu'il s'était fiancé avec une autre femme. Il s'agissait peut-être de la fille cadette du groupe Yeonil. Néanmoins, Yiseo continua de scruter la foule, incapable de contrôler ses émotions.

 

Elle se sentait découragée chaque fois que son regard tombait sur l'une des femmes invitées à la soirée. Elles portaient toutes des tenues soignées et élégantes, très classes. Yiseo était la seule à porter une tenue vulgaire, qui ne laissait plus rien à l'imagination. Sa robe bordeaux découvrait ses cuisses blanches et son décolleté. Yiseo rougit de honte et sentit la chaleur lui monter aux joues.

 

Autour d'elle, les regards toisaient ostensiblement sa tenue. Le directeur Yoo saluait les gens à grands renforts de gesticulations :

 

“Bonsoir ! Comment allez-vous ?”

 

Cependant, les magnats de la finance, qui savaient bien que le directeur n'était qu'un petit patron insignifiant, ne lui rendaient pas son salut, et l'évitaient même. Yiseo était toujours près de lui, observant attentivement son attitude. Elle sentait l'humeur du directeur se dégrader au fur et à mesure. Elle se dit que si cela continuait ainsi, il risquait de retourner sa colère contre elle.

 

Les serveurs arrivèrent à point nommé pour leur distribuer des assiettes à dessert. Elle s'apprêtait à refuser poliment, mais tendit la main instinctivement. Elle n'avait pas beaucoup mangé au cours de la semaine passée. C'était un gâteau raffiné, décoré avec des fraises. La crème mascarpone de ce fraisier lui donnait l'eau à la bouche.

 

“Tu crois vraiment que tu as le droit de manger ça ?”

 

Son père ne manqua pas de lui adresser un regard sévère. Yiseo posa son assiette sur une table. Les yeux pleins de regrets de la jeune femme restèrent longtemps fixés sur le dessert. Elle regarda avec tristesse un serveur prendre son assiette et en jeter le contenu à la poubelle.

 

“Cher directeur Yoo, ça fait tellement longtemps  !”

 

Une voix puissante résonna et elle tourna la tête. Son expression se troubla brusquement. Il s'agissait du président Ha qui l'avait repérée grâce à ses yeux de lynx. C'était un vieil homme déjà deux fois divorcé qui avait aussi une petite-fille de l'âge de Yiseo.

 

“Comment allez-vous, cher président Ha ?”

 

Le directeur, heureux à l'idée que le président s'intéresse à lui, afficha son plus beau sourire. Le vieil homme la toisait d'un air désagréable et gênant. La jeune femme recula d'un pas sans s'en rendre compte.

 

“J'ai l'impression que mademoiselle Yiseo devient de plus en plus belle à chaque fois que je la revois” dit le président Ha.

 

Il tendit sa main et Yiseo la saisit prestement. Lorsqu'elle sentit la main moite de sueur du vieil homme dans la sienne, elle tenta de toutes ses forces de s'en défaire, avant même de réaliser la portée de son geste.

 

“Mais tu es complètement folle, ma pauvre !” vociféra son père, nerveux.

 

Alors qu'il levait sa main, Yiseo se recroquevilla par réflexe en pensant qu'il allait la frapper. Heureusement pour elle, conscient que ses hurlements avaient attiré les regards sur lui, le directeur se ravisa. D'une main brutale, il força Yiseo à incliner sa tête. Elle courba spontanément l'échine devant le président.

 

“Je suis désolé” dit son père. “C'est ma faute si elle manque d'éducation ! Ma fille est encore une enfant ignorante.”

 

Le directeur se confondait lâchement en excuses. Yiseo, soumise malgré elle, gardait ses yeux fermement clos. Elle se mordit les lèvres, et sentit un goût métallique dans sa bouche.

 

“Mademoiselle Yiseo a l'air sous le choc. Après tout, c'est peut-être une bonne chose qu'une femme fasse preuve de prudence lorsqu'on lui serre ainsi la main, non ?”

 

Le président ne semblait pas offensé et riait même à gorge déployée. Yiseo grimaça instinctivement à la vue de ces lèvres obscènes qui s'ouvraient pour révéler une langue épaisse. Ses yeux semblaient trahir son appétit charnel. Et son ton sordide sonnait comme s’il allait la dévorer toute crue.

 

Yiseo en eut la chair de poule et sentit même ses cheveux se dresser sur sa nuque. Elle détourna le regard pour chercher un moyen d'échapper à cette situation, mais malheureusement, il n'y avait aucune issue.

 

“Comment vont vos affaires ?” demanda le président.

 

Il avait abordé en premier le sujet qui tenait tant à cœur au directeur Yoo. Ses yeux se mirent à briller de plus belle.

 

“Oh, je vous remercie de votre sollicitude” répondit-il. “Je suis à la recherche d'investisseurs.”

“S’il s’agit d’une question d’investissements, je peux vous donner un coup de main.”

 

Yiseo pâlit d'effroi. Voilà qu'ils allaient négocier son prix en la traitant comme du bétail à vendre. Le directeur afficha un rictus et la poussa discrètement vers le président en déclarant :

 

“Ah, je me réjouis qu'une entreprise solide comme le groupe Yeongjin souhaite établir un partenariat avec nous ! Si c'est le cas, je pourrai dormir sur mes deux oreilles !”

 

L'esprit de la jeune femme était en proie à l'anxiété. Elle lança à son père un regard désespéré, mais celui-ci la fixa comme pour lui demander ce qu'elle attendait pour s'avancer.

 

“Je pense que mademoiselle Yiseo ferait une bonne épouse” acquiesça le président Ha.

 

Tout sourire, il posa sa main sur la hanche de Yiseo. Saisie par le dégoût, la jeune femme esquissa un mouvement de recul.

 

Boum !

 

Un fracas de verres brisés se fit entendre. En un éclair, l'atmosphère sereine fit place au chaos. Les convives se mirent à hurler. Surprise, Yiseo regarda en direction des cris. La fontaine à champagne était complètement démolie. Il y avait des éclats de verre partout. Une bouteille qui trônait au sommet s'écrasa sur le sol dans un bruit assourdissant.

 

Quelques instants plus tôt, un homme avait saisi une bouteille de vin dans le plus grand calme, et l'avait lancée sur la fontaine. Il s'avançait maintenant vers Yiseo, les regards de la foule braqués sur lui comme des projecteurs.

 

C'était Kwon Dojoon, le fils aîné du groupe Myeongseong. Le premier amour de Yiseo. Celui qu'elle avait cherché toute la soirée. Son regard intimidant semblait sonder le visage de Yiseo. Il écrasait sous ses pas les morceaux de verres brisés qui crissaient. Mais ne semblait pas troublé. Il avançait lentement, marchant sur les milliers d'éclats de verre comme s'il marchait sur de la neige.

 

Yiseo le regarda s'approcher d'elle, abasourdie. Il avait le physique d'un athlète, et elle dut lever les yeux pour regarder son visage. Dojoon avait l'air las, il ne manifestait aucun goût pour les mondanités. Son attitude était toujours aussi glaciale qu'auparavant, mais il dégageait une certaine sensualité. Lorsqu'il passa près d'elle, Yiseo sentit un parfum frais et doux la frôler.

 

Elle baissa la tête, incapable de soutenir son regard perçant. Le silence tomba et tout semblait figé dans la glace. Un ricanement acerbe trancha l'atmosphère :

 

“Vous n'avez donc aucun scrupule.”

 

Une voix grave et pesante se fit entendre. Cette voix était encore plus froide que la pluie verglaçante qu'elle avait subie plus tôt. Elle semblait s'infiltrer en elle. Yiseo tressaillit sans s'en rendre compte. Le directeur se mit à bégayer, encore plus choqué que sa fille.

 

“Pré… Président Dojoon” balbutia-t-il.

 

L'homme fixa d'un regard impassible la main du président Ha qui reposait sur la hanche de Yiseo. Embarrassé, ce dernier la retira.

 

“Elle a l'âge d'être votre petite-fille, non ?” ironisa Dojoon.

 

Ces paroles achevèrent de mettre le président mal à l'aise, et il s'éclipsa furtivement. Les yeux de l'homme s'attardèrent sur le visage de Yiseo. Sa gorge se serra visiblement alors qu'il fixait les joues empourprées et le regard ténébreux de la jeune femme.

 

“J'ai entendu des rumeurs qui racontent que vous essayez de vendre votre fille.”

 

L'homme tourna son regard dur vers le directeur qui, intimidé, n'osait pas lever les yeux.

 

“Vendre ma fille ? C'est complètement insensé !”

“N'est-ce pas ?” répliqua Dojoon.

 

Il inclina la tête et déclara en souriant froidement :

 

“Si elle était à vendre, je l'aurais bien achetée.”

 

Il y eut un silence. Yiseo fixa Dojoon d'un air stupéfait. Elle n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Cet homme était sur le point d'épouser une autre femme. À quoi jouait-il ? Son père semblait aussi confus qu'elle.

 

“Hein… ?”

 

Le directeur cherchait bêtement ses mots. Les yeux écarquillés, il essayait tant bien que mal de donner un sens aux paroles qu'il avait entendues. Il fut peu à peu gagné par l'excitation lorsqu'il réalisa que le fils aîné du groupe Myeongseong lui proposait un investissement. Il se demandait si c'était bien réel ou s'il s'agissait d'un rêve. Même si la surprise se lisait encore dans son regard, les coins de sa bouche se relevèrent sans qu'il ne puisse dissimuler sa mine satisfaite.

 

Dojoon, qui n'avait pas quitté Yiseo du regard, esquissa un sourire narquois :

 

“Je vous en donnerai un bon prix.”

 

Sa voix grave résonna dans le silence et son regard sensuel semblait la pénétrer.

 

“Vendez-moi votre jolie fille” déclara-t-il.

 

La jeune femme ne pouvait croire ce dont elle était témoin et son cœur se mit à battre à tout rompre. Elle se demandait si elle avait bien entendu. Son premier amour avait choisi de lui infliger un traitement bien trop cruel. Elle fit inconsciemment un pas en arrière.

 

“Ah… !”

 

Soudain, son talon glissa sur un morceau de verre, et son corps frêle se mit à vaciller. Dojoon tendit sa main et attrapa le poignet fin de Yiseo qui était sur le point de perdre l'équilibre. Elle ressentit comme une brûlure là où il l'avait touchée. Il l’attira vers lui et ses lèvres s'étirèrent en un sourire.

 

“C'est un gala de charité, après tout.”

 

Son ton détaché et sa voix impassible résonnèrent à nouveau.

 

“C'est ma façon de faire une bonne action” expliqua-t-il.

 

Le regard de Yiseo se troubla sous le choc. Elle leva la tête pour fixer Dojoon, mais sa vue se brouilla. Elle eut l'impression de sombrer dans les ténèbres. Le cou élancé de Yiseo trembla.

 

Dojoon posa ses yeux sur sa gorge et son regard glissa jusqu'à son décolleté. Il tenait son poignet serré dans sa grande main. Le visage de Yiseo s'enflamma alors de honte. Elle prit conscience qu'elle était affublée d'une tenue vulgaire devant le seul homme qui comptait.

 

Il inclina davantage sa tête vers Yiseo. Elle ne parvenait pas à se détacher de lui, étourdie par ses yeux qui ne la quittaient pas. Leurs lèvres étaient si proches, presque sur le point de se toucher. Yiseo retint sa respiration.

 

Bouleversée, la jeune femme était incapable de respirer. Le visage de Dojoon était encore plus intimidant qu'auparavant. Mais il était toujours aussi splendide.

 

“Alors, combien ça fera ?” demanda-t-il.

 

Sa voix grave faisait vibrer l'air, laissant l'idée planer dans les airs. Peut-être qu'elle se trompait, mais elle eut l'impression qu'elle était la seule personne à qui s'adressait la voix.

 

Le cœur de Yiseo s'arrêta de battre.

 

Télécharge l'application